Comment permettre à un cheval de bien récupérer après un effort ?
Dans le couple formé par l’animal et le cavalier, l’athlète à chouchouter est d’abord le cheval ! Que tu emmènes des cavaliers en concours, que tu participes toi-même à des compétitions, tu te retrouves souvent confronté* à cette question. Comment aider ton cheval** à retrouver son potentiel physique après une sortie exigeante ? Découvre mes 7 grandes mesures, et leurs développements pratiques, pour améliorer a récupération sportive du cheval, éviter les coups de sang et autres courbatures du lendemain.
1. Pratique la récupération active
Après tout effort physique, le retour au calme doit être progressif pour ton compagnon.
Quand j’évoque le terme « effort », je parle d’une sollicitation particulière lors d’une séance sportive :
- une épreuve de n’importe quelle discipline (dressage, CSO, cross, endurance, équifun, pony-game, etc.) ;
- une promenade un peu musclée, une longue randonnée ;
- un cours « compét » ;
- toute activité physique inhabituelle par sa puissance ou sa durée.
Communément, pour débuter la récupération sportive du cheval, on lui demandera de trotter un long moment, rênes longues, au rythme qu’il souhaite. Dans la pratique, il faut adapter le temps de la récupération en fonction de son essoufflement. Quand Doudou commence à retrouver sa respiration normale (celle du repos), on ralentit progressivement le rythme. Idéalement, on termine la récup par quelques minutes supplémentaires au pas (en selle ou en main). Selon l’effort initial, la séance de retour au calme variera de quelques minutes au pas jusqu’à un bon quart d’heure au trot.
En te basant sur la diminution progressive du rythme respiratoire de ton cheval, cette récupération active lui permet également de :
- faire descendre sa fréquence cardiaque ;
- faire baisser sa température corporelle ;
- éliminer l’acide lactique accumulé dans ses muscles ;
- reconstituer ses réserves d’énergie ;
- éviter les crampes, courbatures et myosites (coups de sang).
Ce type de récupération est particulièrement adapté aux efforts intensifs mais assez courts dans le temps (ex : un cross ou une galopade rapide).
⚠ ATTENTION : Cette séance de récup est à réaliser immédiatement après l’effort. Si tu attends 10mn avant de l’entamer, le bénéfice devient quasiment nul.
2. Crée-toi une routine de soins après l’épisode sportif équestre (récupération passive)
2.1. L’inspection du cheval
De retour au box ou à l’attache, commence par « déshabiller » ton loulou de tout son matériel.
⚠ ATTENTION : N’enlève pas les protections des membres, tant que la respiration de ton équidé n’est pas revenue au calme ! Cela amènerait un afflux de sang trop important au niveau de ses jambes. Cela risque de léser des petits vaisseaux sanguins et de retarder d’autant plus la récupération.
Réalise une brève inspection de ton chouchou pour traquer une éventuelle blessure :
- choc contre un obstacle ;
- coup de sabot d’un postérieur contre un membre antérieur ;
- frottement d’un élément de harnachement, de protection, d’une sangle, de tes bottes ;
- atteinte à la commissure des lèvres, etc.
Effectue ensuite un premier pansage succinct pour décoller le poil agglutiné par la sueur.
2.2. La douche
2.2.1. Les bienfaits de l’eau
Si tu as accès à un tuyau d’eau, douche ton cheval, en insistant sur ses membres. S’il fait très chaud et qu’il a beaucoup transpiré, rafraîchis-le au niveau de l’encolure, du poitrail et du ventre. Dans la plupart des situations, évite de mouiller la zone sensible des reins.
Sans tuyau d’eau, utilise un seau et une éponge. Passe ensuite le couteau de chaleur sur l’ensemble du corps.
Avec un jet d’eau, active la circulation du sang dans les membres et évite les futurs engorgements. Effectue des mouvements de bas en haut sur les quatre canons, au niveau des tendons, entre le sabot et le genou ou le jarret. Au moins 10 passages sur chaque tendon sont nécessaires (soit des deux côtés postérieurs du canon).
Avec le seau, n’oublie pas d’en profiter pour étancher la soif de ton coco. L’eau doit être fraîche mais jamais glacée. Et si tu n’as pas de récipient, essaye d’entrer le bout du tuyau directement dans sa bouche. Certains chevaux raffolent de cette façon de s’abreuver ! Par contre, ne le laisse pas absorber de grandes quantités d’eau d’un seul coup, cela alourdirait son estomac trop brutalement.
En cas de fortes chaleurs, complète ces gestes par des actions spécifiques, jette un œil sur mon article pour savoir comment protéger son cheval en été.
2.2.2. La récupération après les cross des CCE internationaux
As-tu déjà assisté à l’arrivée du cross sur un concours complet international ?
Après la fin de cette épreuve, les cavaliers et chevaux restent dans un espace fermé appelé « zone de récupération ». Le vétérinaire officiel contrôle et note la fréquence cardiaque du cheval dès que celui-ci s’arrête. Le cavalier trotte l’animal pendant quelques minutes, le temps que la respiration commence à se calmer. Ou bien, il met pied à terre, déshabille son compagnon, lui passe un licol et le marche en main. Le groom vient balancer des seaux d’eau sur le loulou et lui passer le couteau de chaleur. Il effectue cette opération plusieurs fois de suite. Au bout de 5mn au moins, quand l’essoufflement s’estompe, le vétérinaire reprend la fréquence cardiaque. Pour pouvoir rentrer au box, celle-ci doit avoir baissé sous le seuil de 90 battements par minute. Sinon, la période de récupération sportive du cheval se poursuit avec un temps supplémentaire de marche et de rafraîchissement.
La récupération active chez le cheval de concours complet : intérêt et emploi (article de l’IFCE)
2.3. Les bandes de glace ou guêtres de froid
2.3.1. Les bienfaits du froid pour la récupération sportive du cheval
Après la douche, en cas de gros efforts survenus sur les membres (long cross, endurance, CSO de haut niveau…), applique des bandes de glace ou des guêtres de froid sur les jambes de ton cheval. Cela limite les futurs engorgements des membres.,
Tout comme le jet d’eau, le froid stimule la circulation sanguine. Il aide également au drainage lymphatique, diminue les courbatures, favorise le resserrement des tissus, prévient des tendinites et réduit la douleur.
Sur certaines compétitions (comme les grosses épreuves de concours complet), les organisateurs fournissent de la glace aux compétiteurs. Lors de la grande majorité des concours, si tu souhaites appliquer ce soin à ton cheval, tu devras l’avoir organisé à l’avance. Prévois d’emmener des pains de glace dans un récipient adapté, et/ou de les confier à une buvette. Tu peux également utiliser des guêtres de froid que tu auras congelées au préalable. Il existe aussi des guêtres, plus techniques, qui ont la faculté de se réfrigérer de manière autonome.
2.3.2 La pose des contentions basse température
Il n’est pas nécessaire d’investir dans un matériel onéreux. En effet, les bandes de glace procurent le service le plus efficace de ces différents équipements, puisque tu peux les appliquer plusieurs fois à la suite. Si tu bénéficies d’un seau de glaçons, il te faut juste utiliser de simples flanelles, associées à des bandes de repos classiques. Complète ton seau avec de l’eau fraîche. Plonge tes bandes roulées et tes flanelles dans ce liquide glacé, plusieurs minutes, pour que celles-ci se retrouvent intégralement imbibées. Pose tes flanelles et tes bandes sur les quatre membres. Laisse-les sur ton cheval une demi-heure maximum. Au bout de cette période, s’il reste des glaçons dans le seau, tu peux recommencer l’opération. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que ton seau ne contienne plus de glace. Ne réitère pas la manip si l’eau revient à température ambiante, tu obtiendrais l’effet contraire à celui recherché.
⚠ ATTENTION :
Poser des bandes sur les membres d’un cheval ne s’improvise pas. Il est essentiel d’appliquer la juste tension, ni trop serrée, ni trop lâche. Les quatre jambes doivent bénéficier de la même contention, pour ne pas créer de déséquilibre au niveau de la circulation sanguine.
De leurs côtés, les guêtres de froid sont plus simples à utiliser. Elles sont à laisser sur les jambes du cheval tant qu’elles procurent leur effet rafraîchissant. Ce bénéfice sera moins long, au bout du compte, qu’avec la technique plus traditionnelle.
Une fois équipé des contentions réfrigérées, mets ton cheval au repos dans son box. Selon la situation, tu peux lui rajouter une petite couverture séchante, ou bien une chemise mouillée s’il a encore trop chaud.
Quand le moment sera venu de retirer les bandes de froid définitivement, si ton crack d’amour est au box, une petite marche en main lui procurera un réel plaisir ! Si tu la complètes par une séance « brouting », à coup sûr, il sera requinqué physiquement… et mentalement ! Prêt à repartir !
2.4. Le pansage final
Plus tard dans la journée, lorsque ton cheval apparaîtra remis de ses aventures, tu peux encore l’aider dans sa récupération sportive : repasse à son box pour lui refaire un dernier pansage. Tu constateras encore des poils collés après le séchage. C’est le moment de lui apporter sa dernière petite toilette de la journée.
2.5. La pose des flanelles + bandes de repos
Pour le coco qui va passer sa nuit en box ou effectuer un long trajet de retour, les bandes de repos permettent, elles aussi, de garantir une meilleure circulation sanguine.
Si tu souhaites booster l’effet de cette contention, applique tout d’abord de l’argile sur les tendons et les articulations de ton cheval. Tu trouveras de nombreuses variantes d’argiles dans le commerce, selon l’effet souhaité. Une fois l’emplâtre posé, recouvre les canons avec du papier journal ou du sopalin, afin de conserver au maximum l’humidité du produit. Entoure ces dispositifs avec un deuxième jeu de flanelles et de bandes, sèches celles-ci.
L’argile possède une propriété astringente (elle resserre les tissus). Elle aide à réduire les inflammations, prévenir l’apparition des tares molles (comme les molettes tendineuses et articulaires).
2.6. Les étirements des muscles du cheval
Si tu te juges suffisamment prêt, réalise des étirements légers des muscles de ton cheval. Cette technique prévient des courbatures du lendemain. En fonction de l’effort consenti et de ta connaissance de l’équidé, tu peux étirer les groupes de muscles les plus sollicités :
- au niveau des membres (principalement les postérieurs) ;
- aux épaules ;
- à l’encolure ;
- au niveau du dos…
Les étirements relâchent les tensions, améliorent la souplesse musculaire et préviennent les blessures. Si les besoins se font particulièrement sentir, tu peux t’adresser à un masseur professionnel qui se déplace sur les épreuves ou dans les écuries. En deuxième intention, sa venue peut être bénéfique à distance de l’épreuve (dans les jours qui suivent la compétition). Ses soins servent aussi lors des préparatifs de grosses échéances.
2.7. Les massages équins
Seconde pratique que tu peux effectuer avec un minimum de connaissances, les massages sont bénéfiques pour la récupération sportive du cheval après l’effort. Ils aident à :
- stimuler les circulations sanguines et lymphatiques, limiter les engorgements des membres ;
- soulager les nœuds musculaires et retendre les tissus ;
- mobiliser les articulations et gagner en souplesse ;
- aider à l’élimination des toxines et diminuer les courbatures
- soulager les douleurs (surtout en cas d’arthrose) ;
- réduire les risques de blessures…
Tout comme les étirements, les massages s’avèrent encore utiles quelques jours après un concours ou en période de préparation. Ils peuvent être améliorés par l’usage de gels ou de baumes, rafraîchissants ou chauffants.
⚠ ATTENTION : Effectuer un massage ne s’improvise pas. Demande l’intervention d’un professionnel ou réalise un stage auprès d’un thérapeute agréé. Un massage mal exécuté peut s’avérer dangereux pour l’organisme de ton loulou.
2.8. Les technologies professionnelles
En plus de l’appel à un masseur équin, de nouvelles techniques se sont développées pour améliorer la récupération du cheval :
- la cryothérapie (usage du froid) ;
- la thérapie Tecar (usage de l’électro-stimulation) ;
- le laser, etc.
Ces technologies sont utilisées par les cavaliers professionnels et proposées dans des centres de remise en forme. Elles présentent les mêmes propriétés régénératrices :
- améliorer les systèmes sanguins et lymphatiques ;
- favoriser la cicatrisation des tissus ;
- diminuer les temps de récupération.
3. Soigne l’alimentation du cheval et son hydratation
Lors de la production de son effort, l’organisme de ton cheval utilise l’énergie de la nourriture qu’il a ingérée. Les nutriments (les sucres, les protéines et les graisses) procurent le « carburant » nécessaire. Il est essentiel de veiller à ce que son alimentation habituelle lui apporte tout ce dont il a besoin.
Au niveau de la récupération, les protéines sont indispensables pour la régénération des tissus.
Par ailleurs, une hydratation adaptée joue un rôle essentiel pour aider à l’élimination des toxines, prévenir les crampes et l’épuisement. Veille à ce que ton chouchou ait accès à de l’eau propre et fraîche avant et après sa séance de sport.
Par temps chaud, avec la transpiration, le cheval perd également beaucoup de sels minéraux. Il est utile de le complémenter avec des électrolytes, des vitamines et autres nutriments indispensables à son organisme. Dans ce but, des solutions liquides, poudres ou granulés sont disponibles dans le commerce. Fréquemment d’origine naturelle, ces produits relèvent de la phytothérapie.
Parmi la composition de ceux-ci, sélectionne les propriétés les plus utiles à la situation de ton pépère :
- des antioxydants pour régénérer ses cellules ;
- des anti-inflammatoires et des antalgiques pour diminuer ses douleurs ;
- des détoxifiants et des diurétiques pour l’aider à éliminer les toxines par le foie et les reins ;
- des chondroprotecteurs qui apportent un soutien articulaire pour diminuer ses raideurs ;
- des anti-acides pour que son organisme retrouve l’équilibre alcalin et évite les crampes, etc.
⚠ ATTENTION : Si tu participes à des épreuves officielles, vérifie scrupuleusement les substances intégrées pour éviter la présence d’éléments potentiellement interdits (dopants). En cas de doute, renseigne-toi auprès d’un vendeur ou, mieux, auprès d’un vétérinaire.
Astuce :
Si ton coco ne s’abreuve pas de lui-même, rajoute du jus de pomme dans son eau, ça le motivera à boire davantage !
4. Procède à une seconde récupération active à J + 1
Un second « décrassage » est à effectuer 24h environ après l’effort. Cette seconde séance achèvera d’évacuer l’acide lactique accumulé, les courbatures et raideurs.
Plusieurs procédures sont possibles :
- lâcher ton cheval en liberté au manège, au paddock ou au pré ;
- le marcher en main ou le placer au marcheur ;
- s’il ne chauffe pas, l’emmener sur un trotting léger ;
- le travailler gentiment, sur le plat en effectuant des mouvements de stretching ;
- le longer tranquillement…
Ton objectif du jour est de mettre en mouvement le plus de muscles possibles de ton loulou, toujours dans le relâchement. Choisis pour cela l’activité qui conviendra le plus à son tempérament.
5. Offre du repos au cheval à partir de J + 2
48h après la séance sportive, un jour « off » à 100% s’avère nécessaire.
Pour les épreuves particulièrement exigeantes physiquement et/ou nerveusement, la période de vacances doit augmenter en conséquence. C’est peu de le dire : on accorde jusqu’à cinq semaines à un cheval de Haut Niveau, pour sa récupération après un CCI5L*** ! Bon, je sais, ça ne risque pas d’arriver à beaucoup d’entre nous sur cette page ! Au-delà de l’anecdote, cette petite remarque est une source de réflexion : la durée du congé est à adapter à chaque niveau de performance.
Cette période de repos permet au cheval de finaliser sa récupération sportive. Sa réserve d’énergie va se reconstituer, son mental, se regonfler, et son organisme, réparer les micro-lésions qui ont pu survenir.
6. Pour parachever la récupération sportive du cheval, optimise sa préparation physique
Les cinq points précédents t’ont apporté des pistes pour les actions conseillées après une séance éprouvante. Cette 6e astuce concerne la préparation en amont de l’épreuve. Elle s’avère, en fait, la plus essentielle de toutes pour que ton gamin puisse gérer au mieux son effort.
6.1. L’entraînement de fond
L’entraînement de chaque cheval doit être progressif, tout comme son apprentissage.
Pour préparer ton animal à des séances plus exigeantes, tels de gros événements sportifs, deux voies différentes sont à exploiter :
- Solliciter un effort modéré, mais sur une durée allongée (ex : un trotting). L’exercice vise à développer son endurance et sa résistance.
- Solliciter un effort soutenu, mais de courte durée (un galoping, un trotting dans une légère montée). Le rythme cardiaque va augmenter. Cette pratique vise à développer la capacité du cœur.
Il est fondamental également de varier le contenu de son travail afin de rendre l’équidé polyvalent :
- Le dressage améliore sa soumission, la technique de ses allures, sa décontraction et son engagement.
- L’obstacle augmente sa réactivité, sa tonicité et ses réflexes.
- Les séances à la longe engagent son corps sans la contrainte du poids du cavalier et instaurent des codes vocaux améliorant la communication entre vous.
- Les balades tranquilles, les séances ludiques favorisent son bien-être et son mental.
Ces entraînements sont à répéter régulièrement, entre une fois et une fois et demie par semaine. Peu à peu, augmente la difficulté et la durée du travail pour parvenir à l’objectif visé.
Pour ceux qui souhaiteraient optimiser précisément leur entraînement, il existe des appareils de mesure de fréquence cardiaque et d’autres données (vitesse, régularité). Ces instruments sont couplés à des applications. Ils contribuent à orienter les exercices de façon individualisée.
6.2. Juste avant la séance, soigne la détente
Tu pratiques déjà certainement cet échauffement avant le travail de ton cheval. La détente est une technique essentielle pour qu’il parvienne à soutenir l’effort demandé. Elle vise à anticiper la récupération sportive du cheval après l’effort.
Dans l’absolu, la « meilleure détente possible » débute par une longue période au pas (en main ou au marcheur) pour laisser Doudou se chauffer gentiment, sans ton poids sur son dos !
Une fois en selle, crée une routine individualisée pour ton compagnon de route. Dans tous les cas, tu dois rester au pas encore un long moment. Ensuite, selon son organisme et ses réactions, tu pourras poursuivre, soit par du trot, soit directement par du galop. Travaille ses difficultés : la décontraction, la tonicité, l’engagement, etc.
Adapte la durée de la détente en fonction de l’effort demandé, de l’état de forme ou du stress de ton loulou, des conditions du concours, de la météo, etc. Attention aussi à ne pas en faire trop. Ton cheval, tout comme toi, ne doit pas griller l’intégralité de son énergie dans cet échauffement !
7. En cas de doute, fais appel à un professionnel équin
À n’importe quel niveau de tes connaissances équestres et en hippologie, il surviendra, un jour, des complications. Tu peux agir de la façon la plus professionnelle qui soit, avec les animaux, cette science n’est jamais exacte. Dans cette situation, tu auras besoin de conseils encore plus éclairés.
Le monde du cheval est composé de nombreux spécialistes de domaines complémentaires. Nous avons déjà parlé des masseurs équins. De nombreux autres secteurs sont impliqués dans le bien-être physique des équidés : les spécialistes de la récupération sportive du cheval !
Les professionnels du monde équin
- les moniteurs et entraîneurs ;
- les palefreniers-soigneurs ;
- les vétérinaires de proximité ou spécialisés (chirurgie, orthopédie…) ;
- les maréchaux-ferrants ;
- les ostéopathes ;
- les spécialistes de shiatsu ;
- les acupuncteurs ;
- les dentistes équins ;
- les responsables de centres de remise en forme, de balnéothérapie, etc.
LLE POINT DE VUE DU MONITEUR, EN BREF :
Maintenir ton cheval dans sa meilleure intégrité physique demande donc une réflexion de chaque instant et des routines bien individualisées. Si tu agis en tant qu’enseignant d’équitation, tu auras à adapter chacune de ces considérations à chaque équidé composant ta cavalerie. Garde toujours en tête la récupération sportive du cheval.
Il te faudra, de même, enseigner, à tes élèves, les actions dues par chacun à son compagnon, avant et après ses séances sportives.
Ceux-ci seront tenus de maîtriser, tout d’abord, les soins courants (pansage, douche, pose de bandes, gestion de l’eau…).
Au fur et à mesure de leur progression équestre, tu seras amené à les autonomiser pour les détentes, les trottings, les entraînements.
Pour finir, la gestion totale du quotidien d’un animal (son alimentation, son travail, son suivi médical, etc.), sera à aborder avec tes propriétaires ou demi-pensionnaires.
Tout ceci compose un vaste programme dont les apports théoriques sont disséminés tout au long des formations BPJEPS et DEJEPS.
Et toi, quelles sont tes astuces pour la récupération de ton cheval ? Mets-nous un petit commentaire !
Notes :
* Tous nos articles sont considérés pour s’adresser à un « élève moniteur fictif » et sont donc genrés au masculin pour plus de commodité d’écriture (même si au moins 80% des professionnels du métier sont des femmes). Tout est donc bien sûr transférable à la gent féminine ! De même, les articles plus généraux sont à la destination de tous les amoureux des chevaux (cavaliers, propriétaires, voire éleveurs).
** De même, dans l’article, je parle de « cheval » pour plus de facilité, il peut s’agir d’une jument, d’un hongre, d’un étalon. Tout comme d’un poney ou d’une ponette !
*** Concours complet international 5 étoiles. C’est le niveau mondial le plus exigeant, davantage encore que celui des JO ou des JEM.
