Qui suis-je ?
Louise Maillard, instructrice d’équitation et cavalière de concours complet
Je suis Louise Maillard, enseignante d’équitation, formée au Cadre Noir de Saumur. Je suis instructrice depuis 2023 dans un des plus gros Centre de Formation d’Ile de France. Par ailleurs, je suis cavalière de concours complet depuis 15 ans. J’ai atteint le niveau Pro 2/CCI3L en 2018.
Déjà plus de 20 ans de pratique d’équitation
Je suis tombée dans la marmite de l’équitation à 5 ans et demi, en septembre 2004, dans le tout petit club de ma commune. J’y ai fait mes premiers pas à poney et rencontré déjà pas mal de montures différentes, toujours prête à m’investir sur un nouveau venu, même si celui-ci n’apparaissait pas trop dressé, ni trop facile. J’y ai passé mes trois premiers Galops et rencontré mon tout premier poney, Nooz de Pommeriaz (un grand B, moitié Welsh, moitié pur-sang arabe). Dans ce club, j’ai commencé également les concours, en mars 2009 : des petits CSO, avec mon Nono.
Ma première saison de concours en 2009

J’ai changé de club à la rentrée suivante pour progresser davantage. Lors de la saison 2010, j’ai poursuivi les concours de sauts d’obstacles (avec ma première participation à Lamotte, mon grand rêve !). J’ai découvert de nouvelles disciplines, comme la voltige (Vice-Championne de France par équipe en Club 2 à l’Open Generali) mais, surtout, le concours complet, la spécialité de prédilection de ma monitrice, Mélanie. Un véritable coup de foudre ! Cette discipline reste, pour moi, la meilleure pour améliorer cavalier et cheval dans tous les domaines (dressage, saut d’obstacles, cross). Elle fait progresser le lien avec l’animal, amène de la confiance, de la franchise, tant pour l’un que pour l’autre. Nouvelle marche gravie à cette période : le passage sur un poney D, avec ma nouvelle ponette, Rafale de Montiège, un sacré avion de chasse !
Une adolescence passée au centre équestre familial
Ma passion pour l’équitation (qui est devenue celle de ma petite sœur) a emporté toute notre famille : en février 2011, mes parents ont créé le Centre équestre de Gournay, avec Mélanie, dans la petite ville de ma région. Pendant cinq ans, j’y ai travaillé tous les poneys et chevaux de notre cavalerie inexpérimentée, emmenant certains sur leurs premiers concours. Et pratiqué encore de nouvelles disciplines, comme le dressage pur, l’équifun, le TREC. Quelle belle adolescence j’ai partagée au club avec la centaine de licenciés que nous retrouvions chaque semaine ! Vivre l’aventure d’un centre équestre de l’intérieur m’a apporté une solide expérience du fonctionnement d’une structure familiale.

Au CEG, j’ai passé mes Galops 5 à 7. J’ai progressé en concours. Même si je n’y ai jamais brillé, j’ai franchi les échelons jusqu’au niveau As Poney en CCE. J’ai découvert la Tournée des As, sillonné la France des beaux sites du concours complet, réalisé des stages avec l’entraîneur fédéral et commencé à viser le « haut niveau ». Malheureusement, j’ai toujours eu un an de retard par rapport à la progression attendue à poney. J’ai réussi à atteindre le niveau As1 (7e du Championnat de France As 1 à Lamotte en 2015) et même participé à deux Grand-Prix avec Rafale, mais trop tard pour espérer pouvoir être sélectionnée pour un concours international. La loose.
Louise Maillard à son dernier Championnat poney, en Concours Complet d’équitation, à Lamotte en 2015 (As 1)
Lors de cette saison 2015, j’ai débuté ma transition à cheval. En septembre 2014, nous avons fait la connaissance de Vidoc des Rondets, un jeune selle français de 5 ans. C’est que, dans ma petite tête de lycéenne, j’envisageais, depuis longtemps, une formation supérieure et une carrière professionnelle auprès de mes petits loulous chéris !
Une vocation de longue date pour l’enseignement de l’équitation
Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai toujours ambitionné entrer au Cadre Noir de Saumur, à l’ENE. Il faut dire que j’avais, pour cela, un super exemple, celui de Marie-Caroline, une complétiste de ma région, d’un club ami. Si Marika y était arrivée, je pouvais certainement le réussir moi aussi. J’ai commencé les concours avec Vidoc : un premier CCE en Club 2 où j’ai été éliminée sur le franchissement d’un trou ! J’ai accédé pas à pas à toutes les catégories club, puis amateurs, pour arriver au printemps 2016 sur mes premières Ama 1.
C’était l’année de mon bac, j’ai donc postulé in-extremis à la « Formation Initiale » de l’École Nationale d’Équitation, devenue depuis la Formation Universitaire et Professionnelle. J’avais atteint le niveau minimal requis (l’Ama 1, avec mes premières Ama Élite en vue), avec deux chevaux (Vidoc et Rebelle, la jument de Mélanie) et un cheval perso pour entrer à l’école (mon Doudou). Je n’avais pourtant pas un énorme espoir d’être sélectionnée dès cette première tentative mais je voulais participer aux tests pour appréhender les attentes de l’école, afin d’avoir plus de chance l’année suivante. Dans cette éventualité de ne pas être prise à l’ENE après mon bac, j’ai aussi envoyé un dossier d’inscription pour la Master Class de l’écurie Livio (là où j’avais trouvé Vidoc), ou encore pris des contacts auprès de Karim Laghouag pour entrer en stage dans son écurie.

Entrée de Louise Maillard à l’Ecole Nationale d’Equitation en 2018
Quelques jours après l’obtention de mon Bac S (de justesse mais sans rattrapage), j’ai tenté les tests de la Formation Initiale. Le niveau était toujours aussi sélectif (10 cavaliers seulement retenus chaque année). J’étais encore un peu trop « tendre » (17 ans) et j’ai été recalée. Par contre, j’ai été acceptée chez Maxime Livio, ce n’était pas une mince consolation !
Trois saisons de concours complet international
Pour la saison 2017, j’ai donc déménagé en Maine et Loire. Aux côtés de Maxime, j’ai énormément progressé. Si bien que j’y suis restée une seconde année, histoire aussi de terminer le BTS Gestion Compta entamé par correspondance. Je ne sais toujours pas comment j’ai pu l’obtenir ! Sans doute en récompense de mon engagement et de ma persévérance.
Avec Vidoc, en 2018, j’ai commencé les concours internationaux, avec une licence Pro. J’ai obtenu le niveau Pro2, CCI3S. J’ai aussi pris en main le destin de Baltimore, un jeune Anglo-Arabe, rencontré à l’écurie. Chez Max, j’ai appris la rigueur du travail, la somme quotidienne d’entraînement nécessaire pour obtenir des résultats significatifs, les multiples soins à prodiguer aux équidés.
Au Grand Complet (CCI3L) au Pin en 2018

Quatre années de formation à l’École Nationale d’Équitation de Saumur
En juillet 2018, j’ai tenté de nouveau les tests d’entrée à l’ENE et les ai obtenus cette fois « haut la main » ! Lors de ma première année de Formation Universitaire et Professionnelle (1ère année de Licence de Management des établissements équestres et BPJEPS), j’ai poursuivi sur ma lancée sportive. J’ai obtenu le titre de Champion de France des Enseignants CCE à Lamotte. J’ai effectué mes premiers CCI3L et intégré la Longue Liste des cavaliers pré-sélectionnés pour les Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers. A ce titre, j’ai participé à un stage fédéral à Lamotte puis commencé à travailler avec Jean-Pierre Blanco à l’ENE. Malheureusement, ma progression sportive s’est brutalement stoppée, à la suite d’une tendinite de Vidoc, que personne n’avait détectée. Toute petite consolation quand je me suis vue confier par Thibaut Valette, un petit travail avec Qing, le Champion Olympique, en l’absence de son cavalier.

J’ai poursuivi ma saison, moins intensément, avec Baltimore, et me suis concentrée sur mes études. J’étais en stage au Comptoir du Cavalier à Allonnes, chez les Schauly et je me suis bien amusée. Je me suis découvert une vraie capacité pour l’enseignement de l’équitation. Une jolie nouvelle passion. J’ai développé mes compétences en pédagogie. Mes stages de TREC ont affiché complet cette année-là !
En 2019/2020, j’ai entamé ma seconde année de licence à l’ENE et le DEJEPS (le diplôme d’entraîneur, utile pour emmener les cavaliers sur des concours amateurs). Au niveau équestre, en L2, les étudiants de l’ENE sont responsables, chacun, d’un jeune cheval. Une période très intéressante. L’enseignement équestre s’est d’ailleurs spécialisé, auprès d’écuyers comme Arnaud Boiteau.
Habituée à la formation en ligne
Cette année a été bouleversée de nouveau… par le Covid, cette fois. Notre promotion a tout de même réussi à suivre les cours, en visio, et obtenir tous ses diplômes. Grande frustration pour moi, l’abandon forcé du stage prévu à l’étranger, que j’aurais dû effectuer chez un certain Michael Jung…
2020/2021, toujours des aménagements pour les cours de notre dernière année de licence. Ayant un bac général et non agricole, je me suis lancée également dans la formation du BPREH (Brevet Professionnel de Responsable d’Entreprise Équestre), utile pour espérer obtenir des aides de l’État en cas d’installation comme jeune agriculteur.
La quatrième année à l’ENE est celle du DESJEPS (l’instructorat, le diplôme permettant de former les moniteurs en Centre de Formation). J’ai eu la chance d’être acceptée en stage par le Club Hippique de Versailles et par sa formatrice de l’époque, Isabelle Guitier-Beral. Un des plus gros centres de formation d’Ile de France, proposant une pédagogie très aboutie, tant sur les cours théoriques que pratiques ou encore en équitation.

Approchée par le Cerisier Bleu, l’écurie familiale de notre regrettée double Championne d’Europe, Thaïs Meheust, j’ai partagé, au second semestre, mon stage entre les deux sociétés. A l’École, cette année-là a été la plus instructive quant à notre formation équestre auprès des écuyers. Pour le DESJEPS, il y a des épreuves finales à cheval, de dressage, CSO et cross. Nous avons donc passé beaucoup d’heures en selle. A Saumur, en quatre ans, j’ai monté plus de 100 chevaux différents, portant à plus de 300 le nombre de mes montures depuis mes débuts (et j’en tiens une liste exhaustive !).
Coach en CSO et CCE Amateur

DESJEPS, BPREH, permis Lourds et Super-Lourds en poche, j’ai intégré le Cerisier Bleu pour l’année 2022/2023 en tant que cavalière-enseignante, pour les débuts dans la vie active. J’ai pris de l’expérience dans le travail des chevaux de nos propriétaires et dans le coaching en CSO et CCE Amateur. Vidoc reconverti en dressage, Baltimore vendu, j’ai emmené Cheyenne (la jument d’une amie éleveuse) jusqu’en Ama Élite. Et me suis vue aussi confier Jahisse, une pouliche de 4 ans, pour son débourrage.
Au printemps 2023, mon ancienne tutrice Isabelle, souhaitant quitter le CHV, m’a proposé de reprendre son poste d’instructeur à Versailles. L’instructorat n’avait pas été du tout envisagé pour moi aussi vite ! Mais ce n’était pas une opportunité à laisser passer non plus.
Louise Maillard, l’instructrice d’équitation du Club Hippique de Versailles
J’ai donc pris mes nouvelles fonctions au Club Hippique de Versailles en septembre 2023. Depuis cette rentrée-là, je forme une dizaine d’élèves AE et une quinzaine d’élèves BPJEPS par an. Et me passionne pour ce métier enrichissant. J’aime tout autant apporter mes connaissances sur les cours théoriques en salle, que sur les séances pédagogiques avec mes étudiants placés en situation, ou encore sur les reprises d’équitation.

J’apprécie aussi que ce poste me laisse du temps pour monter mes chevaux, les faire évoluer en dressage, CSO et CCE, pour coacher des cavaliers lors de mes concours, etc. J’ai trouvé un bel équilibre.
Pour les petits curieux qui veulent en savoir encore plus sur mon parcours, c’est ici. Avec ma famille, nous tenons un blog depuis mes débuts équestres ! Alors pour être « complet », ce site est « complet de chez complet » ! Il est possible de fouiller parmi les centaines d’articles pour trouver une discipline particulière, un épisode précis, une anecdote, via les tags, les catégories, les archives, le système de recherche.
Team LMs équitation, un site pour les futurs moniteurs et tous les amoureux des chevaux

En créant ma micro-entreprise, appelée Team LMs équitation, j’ai eu l’idée de ce site internet : un ensemble d’articles de blog, sur des sujets spécifiques, dédiés aux élèves moniteurs (mais aussi à tous les amoureux des chevaux). J’y propose aussi mes services pour partager ma pédagogie à tout étudiant se destinant à l’enseignement de l’équitation.
Il ne sera jamais envisageable de former un enseignant d’équitation « en ligne » mais je peux accompagner les apprentis moniteurs dans certaines étapes de leur formation, à commencer par la rédaction des dossiers UC1/2 et UC3 et la préparation à l’oral.
Découvrez également le forum pour poser vos questions (sur le métier, la formation, la péda, les pratiques équestres et les soins aux chevaux). Commentez mes publications. Vos témoignages seront le point de départ du développement de ce site. Ce serait cool d’établir une communauté d’enseignants solidaires d’équitation.
Louise Maillard, instructrice d’équitation à Versailles
Illustrations : Team LMs et Bitmoji